jeudi 27 octobre 2016

03-La vérité


Ne manquez pas non plus au bas de ce numéro:

- Snippets

- Guignol'S Band


La vérité sur La vérité


La parution récente du second roman de Joël Dicker[1] m'incite à revenir sur l'analyse que j'avais faite en son temps sur son premier roman "La vérité sur l'affaire Harry Quebert", analyse dans laquelle je détaillais les ingrédients d'une imposture littéraire. Voici cette analyse, réservée jusqu'à présent à quelques privilégiés de ma connaissance.

Le Roman

On connaît l'intrigue. Harry Quebert, écrivain en mal d'inspiration fait éditer sous son nom "Les origines du mal" à partir d'un manuscrit que lui a laissé Luther Caleb avant que ce dernier ne soit assassiné. Ce manuscrit est, en partie, une compilation du courrier échangé entre la jeune Nola et Luther, lequel s'est fait passer pour Harry Quebert dans cet échange épistolaire…Mais Harry avait terminé un autre roman "Les mouettes d'Aurora" qu'il jugeait infiniment moins bon que celui de Luther Caleb. L'auteur va jouer de tous les quiproquos possibles entre ces deux œuvres pour enfumer le lecteur au cours d'un "polard" au déroulement particulièrement complexe.

Tout y repose, en effet, sur le dédoublement: dédoublement de la personnalité de Nola – qui n'est pas sans évoquer la schizophrénie dépeinte dans le Psychose de Hitchcock, dédoublement du roman dont on cherche lequel des deux, Harry Quebert a bien pu écrire, dédoublement de la voiture du crime – une Chevrolet Monte Carlo – entre celle appartenant à Elijah Stern et celle de Harry Quebert, pour ne pas dire triplement avec celle vue sur la photo de Robert Quinn…

On l'a compris: ces multiples occasions de méprises, associées à de nombreux flashbacks forment autant de voies sans issues pour balader le lecteur durant quelques 660 pages…

Encore faut-il que cette balade soit sans défaut. Globalement elle l'est, ce qui a pu convaincre un jury un peu pressé à attribuer un prix à ce roman; mais le diable est dans les détails, et une relecture attentive permet de relever des contradictions entre les différentes narrations de cette journée fatale du 30 aout 1975 – et même tenant compte que certaines narrations sont destinées à embrouiller les pistes remontées par le flic Gahalowood et l'autre "auteur" du bouquin, Marcus Goldman – des incohérences temporelles compte tenu de la topographie des lieux mentionnés, et peut être plus important, des invraisemblances et des questions sans réponse.

Le contexte géographique

Mais commençons par replacer cette histoire dans son contexte géographique. L'auteur nous précise que Aurora, New Hampshire, est à "environ une heure de route du Massachussetts" (p.28): elle pourrait donc se situer à la hauteur de Rye[2], voire plus au nord compte tenu de la faible distance entre Maine et Massachussetts sur cette côte parallèle aux routes N°1 et 95. C'est d'ailleurs seulement au nord de Rye que la zone côtière peut correspondre à ce qui en est dit dans le livre: rivage faiblement peuplé – et donc peu de témoins pour les multiples scènes se déroulant sur les plages – présence de forêts pouvant évoquer la forêt de Side Creek du bouquin[3].

Ces quelques considérations interdisent d'identifier plus avant "les lieux du crime" de cette fiction avec des lieux réels. On se contentera donc du sketch qui suit, reconstitué à partir des informations glanées au long du livre et tel que Gahalowood a pu le dessiner (p.404-405):




Du sud au nord et à partir d'Aurora située sur la N1 ou à proximité de cette route, on trouve:
-        Grand Beach, "la première plage d'Aurora en venant du Massachussetts" (p.130) et ses rochers qu'il faut traverser pour rejoindre la ville à partir de la plage (p.66)
-        Goose Cove qui est un "bras de mer" situé "à quelques miles[4], sur la route 1 en direction du Vermont" (p.28), pour ne pas dire du Maine qui est l’état le plus proche
-        La maison de Harry Quebert [HQ] "d'où un escalier mène à la plage"(p.28)
-        La forêt de Side Creek qui "commence 2 miles après Goose Cove" (p.69) et "à l'orée de la forêt" se trouve la maison de Deborah Cooper [DC]"faisant face à l'océan" (p.114)
-        On y accède en suivant Side Creek Lane [----] qui croise la N1 (p.114)
-        4 miles plus loin sur N1 se trouve le Sea Side Motel [SSM] (p.119) relié à la plage par un sentier [-----] traversant la forêt (p.121)
-        En venant de Goose Cove, passer par la plage […....] est un raccourci pour atteindre le Motel (p.362) ce qui justifie la courbure concave de la côte adoptée pour le sketch
-        En partant de la maison de Deborah Cooper, le lieu de l'assassinat de Luther Caleb [LC] est à "un bon quart d'heure de marche" (p.115) ou encore "un bon mile" sur le sentier qui borde l'océan (p.375)

La journée du double assassinat

Revenons à présent sur la journée du 30 aout et les 4 narrations qui en sont faites:
-        la version Travis (p.68-70): forcément la moins crédible puisque faite par le criminel…
-        la retranscription du rapport de police d'Aurora (p.371 et suivantes): mêmes réserves à faire avec toutefois un élément objectif : la retranscription des échanges téléphoniques avec la centrale de police
-        la version de Gahalowood (p.404-405): elle se doit d'être cohérente avec la topographie du sketch, mais aussi ne doit pas remettre en cause les 2 précédentes au risque d'éveiller chez lui des soupçons!
-        la version objective (de l'auteur au lecteur p.642-655): à la lumière de laquelle relire les 3 autres afin de discerner les incohérences…

Deux incohérences sont à relever de la retranscription des échanges avec la centrale. La première vise l’heure à laquelle Deborah Cooper appelle pour la seconde fois cette centrale ; "le rapport de police indique…19H33" (p.375). Mais à 19H45 "[Pratt et Travis] arrivèrent à la maison" et "après une rapide fouille…Pratt se précipita à sa voiture pour prévenir la centrale" (p.376) pour s'entendre dire que Deborah a rappelé "il y a 7 minutes" (p.377): ce 2ème appel ne peut donc avoir eu lieu avant 19H38: cette différence de plus de 5 minutes dans la retranscription aurait du intriguer les lecteurs du rapport de police.

Mieux (ou pire), il s'est donc écoulé 7 minutes entre le 2ème appel de Deborah Cooper (alors que Nola vient d'arriver chez elle) et l'appel de Pratt à la centrale. Durant ces 7 minutes:
-        les policiers ont commis le double meurtre de Deborah et Nola (p.651-652)
-        ils ont traîné, à travers la forêt, les corps de Nola et Luther Caleb[5] jusqu'à la Monte Carlo (p.653) restée près de l'intersection de Side Creek Lane avec la N1 (p.116)
-        Pratt est ensuite revenu à sa voiture pour passer son appel (p.653)

Tout ceci en 7 minutes? C'est peu crédible.

Toujours pour cette journée du 30 aout, des invraisemblances sont à relever:
-        la clé de contact laissée sur la Monte Carlo (p.652): bien commode pour la suite mais est ce vraisemblable?
-        "[Pratt] remarqua le garage vide" (p.653): et ouvert? Ce qui est sous entendu et encore une fois bien commode…
-        "[Travis] verrouille la porte [du garage]" (p.654): …et la clé était donc restée dessus pour que la suite soit possible…
-        Goose Cove ne fait pas partie du périmètre de fouilles (p.654): est ce vraisemblable alors que l'on peut en rejoindre assez vite à pied la maison de Deborah Cooper?
-        en particulier, "Travis reprend la Monte Carlo [avec Luther Caleb dans le coffre] pénètre dans le Massachussetts [donc au sud de Goose Cove] …et doit franchir 2 barrages de police" (p.654): le périmètre "interdit" s'étend donc du nord (Montburry) jusque bien au sud de Goose Cove en épargnant ce dernier lieu?

Les autres invraisemblances

Ces invraisemblances ne sont pas cantonnées à la seule journée du 30 aout :
-        le 31 aout au matin Harry Quebert rentre à Goose Cove : il ne remarque pas qu'on est venu dans la nuit, ne voit pas la terre retournée à l'extrémité du jardin (soit[6]) mais également ne remarque pas que l'on a utilisé son garage…
-        de début juillet au 27 aout (p.362), Nola a réalisé le tapuscrit[7] du "vrai" roman de Harry Quebert, de l'aveu même de Harry (p.74&305) confirmé par Marcus Goldman (p.636): elle avait donc une connaissance intime de l'écriture de ce dernier; comment n'a t'elle pas reconnu une écriture différente dans les lettres que lui envoyait Luther durant la même période?

Enfin, on peut se poser des questions qui resteront sans réponse:
-        la première enquête sur la mort de Deborah Cooper a été pour le moins bâclée: il n'y a pas eu d'autopsie[8]? Pourtant une telle autopsie aurait permis de retrouver "une balle en plein cœur" (p.404), une balle de Colt, arme de service de la police…
-        sans aller jusqu'à comparer les ADN des nombreuses traces de sang relevées sur les lieux, ce qui eut été peu vraisemblable en 1975, il était techniquement possible alors de remarquer qu'elles relevaient de deux groupes sanguins différents et donc qu'il y avait eu double agression, en plus du crime de Deborah Cooper, et donc que la recherche d'une personne disparue[9] ne devait pas se cantonner à celle de Nola…

En conclusion

Tout ceci ajouté à une écriture d'ensemble du roman assez médiocre[10] et qui n'est pas sauvée par des "trucs" de style – la numérotation inversée des chapitres, la voix off précédant chacun de ceux-ci – et à laquelle les références salaces aux pratiques sexuelles de Bill Clinton et de Nola n'ajoutent aucune plus value…

Rien décidemment ne justifiait que ce roman recueille tant de louanges de la part de la Critique.

Et tout le reste n’est que littérature.

Notes et références




[1] Le livre des Baltimore, De Fallois ed.
[3] Sans pour autant s'étendre "jusqu'au Vermont" comme il  l'est dit (p.70)
[4] De l'ordre de 4 miles, ce qui permet à Marcus Goldman de "faire ses 8 miles" de course, vers Aurora et retour (p.118)
[5] Qui est resté rappelons le à "un bon quart d'heure de marche" de la maison (p.115)
[6] "Harry Quebert n'était pas dans on état normal" (p.401), "la propriété est immense" (p.403) "le trou [était] recouvert d'aiguilles de pin, de mousse et branchages" (p.491)
[7] Je choisis ce terme pour ne pas cautionner l'ambigüité du terme manuscrit utilisé indifféremment par l'auteur pour désigner un original écrit à la main ou le même tapé à la machine…
[8] Dont l'initiative n'aurait pu venir que de "plus haut" que la police d'Aurora compromise dans cette affaire
[9] Luther Caleb a disparu de chez Elijah Stern le 29 aout (p.473), veille du jour fatidique
[10] La niaiserie des quelques lettres extraites d'un échange épistolaire censé être le cœur d'un roman, "Les origines du mal", devenu "un immense chef d'œuvre" (p.33)
___________________________________


SNIPPETS

L'Islam une secte?

Régulièrement accusés de faire partie d'une secte, les francs-maçons on proposé un critère leur permettant de récuser ce dire: "Une secte, c'est une organisation dans laquelle il est facile d'entrer et difficile – voir impossible – de sortir. La franc-maçonnerie, c'est exactement le contraire".
Appliquer ce critère à l'Islam est révélateur à plus d'un titre. Car enfin, si l'Islam est vraiment une religion à laquelle il est facile de se convertir – il suffit de prononcer par trois fois ce vœu et la messe est dite – il est beaucoup moins facile d'en sortir dans nombre de pays où l'apostasie est punie de mort.
Face à cette ambigüité quant au statut d'une religion qui s'affirme universelle, il serait temps que les oulémas chargés de l'exégèse du Coran se prononcent enfin pour condamner le sort encore réservé aux apostats dans trop de pays où l'Islam est reconnu comme religion nationale.

Responsabilité de gauche, responsabilité de droite

La sortie sur nos écrans du dernier film de Ken Loach couronné au festival de Cannes repose la question de la responsabilité affirmée de Margaret Thatcher dans l'émergence d'une misère sociale affectant certaines parties de la société britannique. Mais cette responsabilité n'est elle pas à rechercher dans l'action des gouvernements l'ayant précédée au 10 Downing Street, laquelle avait conduit en son temps le Royaume Uni à demander l'aide du FMI pour redresser une situation économique devenue catastrophique à force de laxisme budgétaire?
Pareillement, de ce côté ci de la Manche, et alors qu'un probable prochain gouvernement de droite décidera de repousser l'âge de départ à la retraite, avec la possible conséquence d'un accroissement du nombre de seniors au chômage, la responsabilité de cette situation n'incombe t'elle pas au gouvernement de Pierre Mauroy qui avait fait croire aux français qu'ils pouvaient s'offrir la retraite à 60 ans?

Les putes de la Mairie de Paris

Au moment où les premiers résultats d'évaluation de la loi condamnant les client(e)s des prostitué(e)s se révèlent moins que concluants, il apparaît opportun de rappeler comment certains élus parisiens du Parti Sectaire ont voté contre la reconduction d'une subvention de la Mairie destinée à l'association Lotus Bus.
Rappelons que cette émanation de Médecins du Monde a pour objet de délivrer aux prostitué(e)s parisien(ne)s réconfort et aides en tout genre. Parmi ces dernières, les aides pour déposer plaintes en cas de violence, ou pour les accompagner à l'hôpital en cas de maladies, contribuant du même coup à la prophylaxie des maladies vénériennes(*).
On voit par là que ces mêmes élus ne cherchent pas tant à se préoccuper du sort des prostitué(e)s que punir les adeptes du métier le plus vieux au monde et que leur idéologie prétend faire disparaître, permanente illusion de tous les Tartuffe judéo-chrétiens.
 (*) j'emploie ce terme à dessein en lieu et place du politiquement correct MST.

Intérêts particuliers, intérêt général

Le projet d'aéroport à Notre Dame d'Hollande est un cas d'école sur la tendance profonde qui voit de plus en plus d'intérêts particuliers, heurtés par la mise en œuvre d'une décision d'intérêt général, finissent par prévaloir, par le droit – ou la force.
Qu'un projet d'infrastructure d'une certaine importance, et déclaré d'intérêt général au cours d'un processus dûment encadré par la Loi, se fasse au détriment d'intérêts particuliers, cela ne fait aucun doute. C'est pourquoi cette même Loi permet à ces particuliers de faire état de leur droit, voire à être convenablement indemnisés si ces droits ne peuvent suffire à remettre en cause l'intérêt général du projet.
En dépit de ces dispositions légales, que se passe-t-il dans les faits? Sitôt qu'un intérêt particulier, si minime soit il, se place au travers d'un projet d'intérêt général, on voit se créer un ou des collectif(s) – forcément à caractère citoyen – poursuivant un seul but: faire capoter le projet par tous les moyens y compris la violence envers les représentants institutionnels chargés de faire respecter la Loi.
Face à cette nouvelle posture sociétale d'ensemble, à laquelle viennent s'associer, de façon opportune, des minorités agissantes n'ayant pour raison de vivre que d'affaiblir l'Etat de Droit, on peut se demander si les grands travaux d'infrastructures menés depuis le 19ème siècle et qui ont contribué à faire du paysage français ce qu'il est, seraient à présent possibles à mener à bien.

Berlusconisation rampante

Etant de la génération ayant vécu les événements de mai 68, je m'étais fait la réflexion que, si une Révolution devait vraiment naître de ces événements, ce serait pour affirmer la séparation de trois autres pouvoirs: le pouvoir politique, le pouvoir économique, et le pouvoir informationnel, sachant qu'à l'époque le substantif médias ne connaissait pas encore sa vogue actuelle.
Las, les exemples récents qui voient se multiplier la coalescence autour d'un même individu de ces trois pouvoirs tendent à montrer que cette Révolution ne cesse de s'éloigner.
Pionnier de cette sorte en Italie, Berlusconi a mis à profit ses succès dans les affaires pour se "payer" des médias acquis depuis à sa cause avant que de se lancer en politique avec les résultats mitigés que l'on sait. Plus loin de nous, Taksin Shinawatra a su appliquer cette formule pour, à partir de sa fortune bâtie sur l'empire Thaïlandais des télécommunications et des chaines TV associées, finir par conduire le royaume au bord du gouffre en se faisant élire sur un programme populiste.
En France, les exemples récents de Serge Dassault et Vincent Bolloré devraient nous faire réfléchir sur les dangers d'une collusion toujours plus prégnante entre politique, économique et médias.

Donald Trump ou la "Démocratie des Crédules"

La Démocratie des Crédules, théorisée par le sociologue Gerald Bronner(*), décrit l'emprise de l'Internet et des réseaux a-sociaux sur la capacité de jugement de l'individu visant le/les représentant(s) démocratiquement élu(s). Sur les nouveaux espaces numériques en effet, les fausses informations, les buzz, les rumeurs se démultiplient de façon exponentielle, leur donnant l'apparence d'une vérité universelle compte tenu du nombre et de la diversité de ceux qui les relaient. Ainsi des théories du complot qui apparaissent d'autant plus crédibles que, sitôt ébauchées, elles occupent la presque totalité du cyber-espace.
Donald Trump a parfaitement intégré cette paralogique en affirmant du haut de son podium la crédibilité de complots tels que la partialité de la presse américaine ou le trucage des élections. Ce faisant il peut effectivement compter sur cet électorat crédule qu'aucun argumentaire ne saurait détourner de ces croyances profondes. Pour résumer d'un mot ce mécanisme on peut dire que Trump, s'il est élu, l'aura été par une majorité de jobards.

 (*) ed.PUF, 2013

________________________

Guignol's Band

Les guignols de l'info sont morts…vive le Guignol's Band!





Ségo ou le culte de la binette
Dans le concours "ma binette partout" lancé par le palmipède, Ségo-la-démago tient la corde. Après avoir commandité aux frais de son Ministère un film célébrant les exploits(*) de Madame COP21, elle s'est portée volontaire – devant le peu d'empressement de ses collègues – pour représenter l'exécutif chez le Pape à l'occasion de la canonisation de deux français dont un prêtre victime des Massacres de Septembre…
(*) cf. Guignol's Band de juin 2016


Echanges de sobriquets
Nos guignols habituels voudraient ils à leur tour publier un Guignol's Band? C'est ainsi que Normal 1er se fait à présent traiter de "tarte molle" par son ancien protégé et ci-devant Ministre de l'Economie. Moi-président n'est lui-même pas en reste puisqu'il affuble Najat-bécassine du sobriquet de "pimprenelle" car experte dans l'art d'endormir son monde: - Bonne nuit les petits!


Ouverture de la chasse
Najat-bécassine, se retrouve la cible à nouveau de Normal 1er dans ses récentes confidences aux journaleux. "Ce n'est pas une intellectuelle" affirme t'il – comme si c'était un scoop! – Mais aussi: "Elle est très forte en langue de bois" - toujours pas de scoop - Et encore: "Elle me rappelle Ségolène dans les années 80"! Julie, à ta place je ferais gaffe; il y a de la remplaçante dans l'air!


Gueule de bois chez les écolos-gauchos
Ayant visiblement achevé de saouler son monde, Duflot-de-paroles vient de se faire éjecter de la primaire des écolos-gauchos. Il faut dire qu'elle n'avait pas été à court de blabla pour y annoncer sa participation: "Donc, si les conditions de la primaire permettent (…) de transmuter la primaire, de ne plus en faire un boulet mais un point d'appui pour une campagne présidentielle qui porte les idées de l'écologie et qui nous emmène plus loin que ce que nous avons fait jusqu'alors, alors, oui, bien sûr, j'aurai envie d'y participer." Fermez le ban.


Surcroit d'Ors de la République
Toujours prompt à rechercher des sinécures, Lang-de-vipère a parfaitement compris que la capacité de nuisance était l'une des recettes les plus sûres pour arriver à décrocher la timbale. Ainsi de son livre "Pour une révolution scolaire" dans lequel il défouraille à tout va sur les trois derniers ministres qui se sont succédés à la tête de l'Education Nationale. En récompense de ce haut fait d'armes, Normal 1er vient de le charger d'une mission sur "les œuvres d'art en péril" qu'il conduira depuis son nouveau bureau de l'Hôtel Marigny. Des fois que celui qu'il occupe déjà à l'Institut du Monde Arabe ne serait pas assez grandiose pour ce faire.


C'est l'automne
Voulant réintégrer la scène politique en défenseur des nouvelles technologies, l'Agité-du-meuble avait obtenu la Présidence d'une start-up qui développe une mini-éolienne baptisée "l'arbre à vent". Las, cet arbre s'avère perdre ses "feuilles" dès que le vent dépasse 50 km/h…De plus un audit externe estime à quelques 3000 le nombre de ces arbres pour remplacer une éolienne classique. Pas de doute le reboisement productif français est en route.


Propos librement inspirés de " la marre aux canards" d'un hebdomadaire satirique paraissant le mercredi


jeudi 23 juin 2016

02-Lettre Ouverte

Ne manquez pas non plus au bas de ce numéro:
- Snippets
- Guignol'S Band


Lettre ouverte à François Lenglet

Cher Monsieur Lenglet,

C'est un baby boomer retraité qui vous écrit. Un retraité qui a suivi avec beaucoup d'attention votre émission TV "Angle éco" du 31 mai dernier. Permettez-moi de n'être pas d'accord sur un certain nombre de points.

1.   les baby boomer retraités ou "la croisière s'amuse"

A en croire l'introduction de votre émission, les baby boomer retraités seraient des habitués des croisières en méditerranée à bord de l'un des paquebots des Cies MSC ou Royal Caribbean. Permettez-moi de vous rappeler que les retraités qui peuvent se payer ce genre de croisières ne représentent, à mon avis qu'une minorité de baby boomer retraités, celle appartenant aux "classes aisées", lesquelles ne rassemblent, aux dires de l'INSEE pas plus de 20% de la population d'intérêt[1].

Pour être objective, cette introduction aurait dû mettre en parallèle cette minorité avec ceux des baby boomer retraités qui ne disposent que de la seule "retraite des vieux" c'est-à-dire les pensions servies par la Caisse Vieillesse de la Sécurité Sociale. Il eut été intellectuellement honnête de rappeler que cette CNAV ne verse pas de pension supérieure à 50% du plafond de la Sécurité Sociale, et vous auriez été bien inspiré de montrer, avec le même luxe de détails utilisés pour ceux de la minorité "privilégiée", quelques uns de ceux qui galèrent avec ce niveau de pension[2].

Au passage, vous auriez pu également pointer du doigt la "générosité" des pouvoirs publics qui leur ont attribué le 1er avril dernier une augmentation de 0,1%, soit à peu près de quoi s'offrir une baguette de pain en plus chaque mois[3]

Quant aux autres baby boomer retraités, dont l'essentiel des pensions est versé par les Caisses de retraite complémentaire[4], je souhaite vous rappeler que le montant de ces pensions est bloqué depuis plus de 3 ans, effort qui a été "vendu" comme la contribution de ces retraités aux difficultés économiques rencontrées par ces Caisses[5].

2.   la "guerre des générations"

Comme exprimé dans le sous-titre de votre émission – "la guerre des âges" – vous contribuez par le ton général de votre émission à accréditer ce concept énoncé il y a quelques années pour la première fois par feu l'économiste idéologue Bernard Maris.

Si effectivement la présentation tendancieuse des baby boomer retraités en croisière pourrait accréditer l'hypothèse d'une semblable guerre, il eut été plus exact et plus responsable à la fois de rappeler que l'actuelle retraite par répartition est l'expression même d'une solidarité intergénérationnelle telle que l'avait souhaitée le Conseil National de la Résistance à la fin de la seconde guerre mondiale.

Certes, je vous accorde crédit pour votre juste illustration du travers sous tendu par l'autre système, la retraite par capitalisation, et ses dérives induites par la mainmise des fonds de pension anglo-saxons sur certaines entreprises françaises réduites à y faire appel pour financer leur développement. Au passage vous auriez été bien inspiré de tenter d'expliquer pourquoi ces entreprises n'avaient pu attirer pour leur financement une partie de la considérable épargne française[6]

Sous l'angle pour le moins accusateur, de cette guerre de générations, le seul reproche que l'on pourrait faire aux baby boomer c'est de n'avoir pas fait assez d'enfants afin d'assurer la pérennité d'un système qui est plutôt représentatif d'une concorde entre générations. Peut être aurait il fallu un peu plus de pédagogie de la part de nos dirigeants politiques pour convaincre les baby boomer que leur descendance était essentielle à cette pérennité. Car enfin, c'est bien de la tendance démographique actuelle[7] que notre système souffre et que les dispositions prises pour assurer cette pérennité le sont, partiellement, au détriment des classes d'âge à venir (cf. paragraphe suivant).

Au-delà, il est simplement "populiste" d'affirmer que les baby boomer retraités ont bénéficié de privilèges autres que celui d'avoir eu la chance de naître au début des 30 glorieuses. Et je ne sache pas que l'on puisse attribuer la fin de ces dernières à une quelconque défaillance  de ceux qui avaient intérêt à ce qu'elles perdurent!

3.   des jeunes et de la répartition des efforts

Je voudrais dénoncer ici une contre vérité illustrée dans votre émission par les deux plateaux d'une balance qui recherche l'équilibre entre la charge des retraites des baby boomer retraités (plateau de gauche) et le coût des différentes mesures prises pour rétablir cet équilibre (plateau de droite). Parmi ces mesures vous citez la réforme Balladur (1993). Or la principale mesure de cette dernière a été de modifier la période de prise en compte des niveaux de rémunération pour le calcul des retraites. Cette période est ainsi passée des 10 meilleures années de carrière à 25, diminuant de façon sensible[8] le niveau des retraites perçues à partir de 2010, c'est-à-dire précisément les retraites de ceux des baby boomer ayant commencé de travailler à partir de 1970[9]

Le poids de cette réforme a donc été supporté majoritairement par ces mêmes baby boomer et non par leurs enfants[10]. Il eut été équitable au passage de rappeler que les fonctionnaires, dont la retraite est payée par le produit des impôts à l'exclusion de tout financement pouvant impliquer la solidarité entre générations, continuent de bénéficier du privilège d'une retraite calculée sur les 6 derniers mois de rémunération précédant leur départ, en dépit de l'alignement de leur durée de cotisation sur celle du régime général, alignement enfin obtenu par la réforme Fillon[11] (2003).

4.    le débat final

J'en arrive à la partie la moins convaincante de votre émission, celle du débat censé se dérouler "en compagnie d'experts", dixit Télé 7 jours.

Ce qui aurait pu être un débat fructueux entre de réels experts s'est résumé à une sorte de wish list exprimée par quelques "personnalités" sélectionnées sur des critères à tout le moins discutables, et visant surtout à mettre en exergue le sort individuel de quelques cas télégéniques[12].

Le seul expert véritable sur le plateau était le prix Nobel d'économie Jean Tirole auquel vous n'avez pas réellement laissé le temps de développer ses diagnostics et possibles suggestions d'économiste. Mais pouvait il en être autrement puisque vous ne lui avez accordé de temps de parole qu'en parité avec un bouffon dont je n'ai pas cru utile de retenir le nom, bouffon dont l'unique expertise économique était celle d'amuser régulièrement une grosse cohorte de youtubeurs

Et pourtant Jean Tirole avait beaucoup à dire sur les préconisations qu'il pouvait formuler, notamment pour ce qui concerne le sauvetage d'un système de retraites en péril, lequel "sauf à diminuer de façon considérable le niveau des pensions" appelle de nécessaires réformes, comme il l'avait explicité au cours d'interviews récentes accordées tant à l'Express[13] qu'à la radio[14].

En conclusion, cher Monsieur Lenglet,

Vous nous aviez habitués à un peu plus de rigueur dans les émissions auxquelles vous avez l'habitude de participer. Et l'on peut de se demander si, au cours de cette émission du 31 mai, vous n' avez pas sacrifié le fond à la forme afin de privilégier une "accroche" TV, la guerre des âges, qui vous assurerait l'audience médiatique de ces jeunes actifs objets de votre sollicitude.

Et tout le reste n'est que littérature.



[1] "Riches, pauvres & classes moyennes: comment se situer?", Centre d'observation de la société, 13 février 2016
[2] Soit, en 2016, un "minimum vieillesse" de 800 euros par mois pour une personne seule
[3] "Montant du minimum vieillesse au 1er avril 2016", Le Particulier, article du 29 mars 2016
[4] Pour lesquelles ils ont cotisé, au minimum, durant 40 années de leur vie professionnelle (cf. note 9)
[5] Ce qui n'empêche pas le fisc dans le même temps de les ponctionner davantage, année après année, en particulier via les augmentations de la CSG
[6] 1600 milliard d'euros d'encours rien que pour l'Assurance Vie: "Les 100 mots de l'épargne", Que sais-je?, PUF
[7] "Livre blanc sur les retraites", La documentation française, 1991
[8] Baisse de 660€ pour une pension moyenne de 7110€ par an [Les Echos, 16 février 2010]
[9] Puisque dans le même temps cette réforme faisait passer la durée de cotisations de 37,5 à 40 années
[10] Ce sont nos parents qui ont pris leur retraite avant la réforme Balladur qui ont, de façon justifiée, connu cet "âge d'or des retraites", puisque financées par le travail des nombreux baby boomer
[11] Texte de la loi Fillon, sur www.legifrance.gouv.fr
[12] Dont cette jeune femme surqualifiée au regard de ses actuels boulots de galère, mais qui n'avait peut être pas fait les meilleurs choix au cours de son parcours universitaire
[13] L'Express, N° du 4 mai 2016
[14] Emissions France Inter "On n'arrête pas l'éco" des 18 octobre 2104 et 14 mai 2016.
 ________________________



SNIPPETS

"Y a pas que d’la pomme…
…mais y en a aussi". Ainsi parlaient les Tontons Flingueurs en décrivant le "brutal" dont ils se servaient force rasades. L'islamisme radical c'est pareil: y a pas que de l'Islam dedans, mais y en a aussi. Car l'on finit par comprendre – enfin – que les islamo-fascistes ont tous été endoctrinés par le Wahhabisme, la forme moderne du Salafisme lequel confisque, depuis deux siècles la pensée musulmane orthodoxe au profit d'un obscurantisme religieux mortifère. Et ce Wahhabisme, prosélyte par essence, n'aurait pu faire recette s'il n'avait été abreuvé à force rasades de pétro-dollars par l'Arabie dont la tribu dominante actuelle des Al-Saoud en a fait de longue date sa religion officielle.

Mark David Chapmam
Qui se souvient de cet individu qui fit pourtant la Une des journaux en assassinant John Lennon?
A bien relire sa biographie, (celle de l'individu pas celle de John) et en marge de son violent besoin de devenir "quelqu'un" coûte que coûte, il faut relever que son envie d'en finir avec le chef de file des Beatles ne s'est faite impérieuse en lui qu'après avoir embrassé la foi des Evangélistes US. Born again selon la terminologie de ces sinistres sectes déviantes du Christianisme, il ne pouvait supporter que les Beatles se soient estimés, au faîte de leur gloire, "plus populaires que Jésus", ce qui équivaut dans l'idéologie des évangélistes à un blasphème appelant les plus rigoureux châtiments. Et il n'y a pas si loin de cette attitude aux fatwas des islamistes radicaux envers ceux qu'ils considèrent comme "mécréants".

Vous avez dit Black Machin ?
Parmi les ingrédients de la brusque hystérie qui a saisi l’hexagone à l’occasion du centenaire de la bataille de Verdun, je relève les propos d’une certaine Jack-erie selon laquelle les éructations d’un râpeur de planches proférées il y a quelques temps de cela ne relèveraient que de simples blagues de potaches, blagues qui ne justifieraient pas son retrait d’une "fête" qui se voulait populaire. Soit. Mais un potache n'a pas sa place dans la commémoration d'un massacre et, une fois de plus, les journaleux se sont laissés aller à monter en mayonnaise la pub pour un bateleur qui ne méritait rien d'autre que de rester inconnu.

CGT
Deux événements récents ont contribué à révéler le caractère profond de cette Centrale syndicale: une affiche qui assimile notre police nationale à une cohorte sanguinaire d'une part, une interdiction de paraître faite à la presse quotidienne, à l'exception de son propre organe de propagande d'autre part. Pressés de questions dans ces deux occasions, les responsables au niveau national de la Centrale se sont défaussés sur deux Fédérations cégétistes qui auraient agit de leur propre chef sans en référer au niveau Confédéral. On a peine à croire que des éléments d'un syndicat, réputé pour la discipline de ses militants, aient pris semblables initiatives sans, au minimum, un assentiment tacite de ses dirigeants. On voit par là que ces mêmes dirigeants sont pétris d'une qualité qu'on ne soupçonnait pas encore: la lâcheté.

Boat people
Nos jobards de la politique se posent à intervalle régulier la question de savoir pourquoi la solution trouvée en son temps au problème des boat people fuyant le Vietnam communiste à la fin des années 70, ne pourrait être appliquée à celui des migrants fuyant la terreur ou la misère prévalant en Syrie et autres pays du même tonneau.
Ces jobards ont donc oublié qu'à l'époque, la communauté internationale disposée à recevoir ces boat people avait pu négocier avec un pays, certes affaibli par 30 ans de guerre, mais à présent en paix, politiquement fort de ses alliances avec le bloc communiste et administrativement structuré sous la férule d'un parti unique. Cette négociation, menée sous l'égide des Nations Unies, avait abouti à un Orderly Departure Programme dans lequel le Vietnam avait accepté de prendre sa part du coût de l'exode d'une population qui n'aurait été sinon qu'un fardeau sur le chemin de sa reconstruction.
Avec quels de ces pays faillis, en proie aux guerres civiles issues de gouvernances contestées, semblable programme pourrait il être négocié aujourd'hui?

Aéronautique & GPS
La récente disparition "des écrans radar" d'un avion de la compagnie Egypt Air a relancé la pousse d'un marronnier cher aux médias pour chaque événement semblable: pourquoi une technologie – le GPS – qui permet de connaître la position à 1 mètre près de nos banales voitures ne semble pas être utilisée en aéronautique?
On voit par là que ces mêmes médias n'ont pas fait l'effort logique de distinguer la question: "où suis-je?" de cette autre: "où est-il?" En d'autres termes ce n'est pas parce que je connais ma position que quelqu'un d'autre que moi la connaît: il me faut d'abord la possibilité de communiquer cette position à cet autre en question, et c'est bien la possibilité pour un avion de communiquer sa position qui se trouve au cœur du problème à résoudre pour éviter de futures disparitions aéronautiques.


_________________________


Guignol's Band

Les guignols de l'info sont morts…vive le Guignol's Band!




Le torchon brûle entre Marine-la-peine et Marion-la-maréchale, les initiatives de cette dernière agaçant tantine, que ce soit ses projets de déplacements en Russie, Syrie, voire Israël, ou sa présence au rassemblement de l'extrême droite à Béziers…Ma nièce préférée a donc été rappelée à la ligne du parti qui veut que les attributions des circonscriptions aux législatives seront décidées par sa tante. Ah, mais!


A force de caresser l'extrême gauche dans le sens du poil avec ses mélenchonnades, notre Coluche-triste ne s'attendait pas à ce que ce poil se redresse au point de lui piquer la paume. C'est pourtant ce qui s'est produit le 17 mars dernier lorsque, voulant se mêler au cortège étudiant emmené par la très gauchiste UNEF, il s'est fait sortir au cri de "social-traître!"


Ce même 17 mars, Najat-bécassine s'est fait remettre brutalement à sa place par Manuel-tango alors qu'elle proposait de faire un geste en direction de cette même UNEF pour assurer une décélération du mouvement étudiant avant les appels à la grève de la CGT. Elle aurait mieux fait de se taire et d'attendre les cadeaux que Normal-1er n'a pas manqué de faire à ceux qui, depuis, sont les grands absents des manifs…


Au dernier Congrès des Verts la motion de Duflot-de-paroles  n'a réuni que 1700 voix – sur les 5000 derniers adhérents – mais lui a néanmoins permis de faire élire son fidèle lieutenant à la Direction du Parti. Elle conserve donc la maîtrise d'un appareil permettant de menacer Normal-1er d'une candidature en 2017, si ce dernier ne lui laisse pas quelques circonscriptions de complaisance – dont la sienne à Paris!


Dans sa stratégie tous azimuts pour éliminer ses rivaux à la primaire LR, Sarko-bling-bling leur a trouvé un défaut commun: être tous – ou à peu près tous – sortis de l'ENA, en affirmant que "le renouveau via l'ENA, ce n'est pas sérieux". Diable! Aurait il l'intention, s'il est élu, de gouverner sans les représentants de la toute puissante ENArchie? "Vaste programme" aurait certainement dit Mon Général devant un tel défi!


Semaine après semaine, on peut surprendre Ségo-la-démago en flagrant délit de grosse tête. La "dernière", c'est le film qu'elle a commis –aux frais du Ministère – pour démontrer que c'est elle qui a tout fait à la COP 21, et où on la voit serrant les paluches d'Obama, de Ban Kimoon, voire de Di Caprio, grand écolo devant l'éternel! Et comme elle pourrait le dire dans son anglais inimitable: "Everybody can watch zeû movie!"

Propos librement inspirés de " la marre aux canards" d'un hebdomadaire satirique paraissant le mercredi



mardi 15 mars 2016

01-Islamisme Radical

Ne manquez pas non plus au bas de  ce numéro:

- Snippets

- Guignol'S Band


Pourquoi il ne faut pas craindre l'islamisme radical…à long terme.


Je me place dans une perspective à long terme en arguant d'une raison essentielle pour justifier mon propos: le refus par cet islamisme radical de l'approche scientifique au fait que les lois de la physique ne sauraient s'appliquer à la Nature, "celle-ci ne dépendant et n'obéissant qu'à Dieu [1]"

Des exemples à l'appui de ceci:

-      L'affirmation par ces islamistes que "la vitesse de la lumière est infinie", ce qui est contredit par la mesure de cette vitesse faite en son temps par l'astronome danois Olaüs Römer et confirmée par les lois de l'électromagnétisme de Maxwell
-      Le rejet de toute intervention humaine pouvant infléchir le cours de la Nature et donc, par exemple le refus de la vaccination
-      Le refus simplement dogmatique (sans justification raisonnée) de consommer du porc

Quelles en seront à long terme les conséquences ultimes?
Ces conséquences sont de deux ordres:

Au plan démographique, on ne pourra qu'assister à l'effondrement des populations qui auront suivi ces préceptes ascientifiques :

-      par augmentation de la mortalité enfantine et la résurgence de maladies "du passé [2]" entrainées par le refus de vaccination de ces populations (inutile de développer [3])

-      par le dépérissement des écosystèmes agraires: un élevage basé principalement sur l'ovin (mouton, chèvre…), destructeur de son propre environnement [4], et d'un faible rendement protéinique par comparaison à l'élevage porcin, lequel se contente d'un environnement de déchets périurbains

En outre, le refus des sciences et de l'approche scientifique conduiront chez ces peuples à une stérilisation progressive des progrès technologiques et à un abandon de la maîtrise d'usage de ces technologies avec trois types de conséquences:

-      un retard croissant des technos "endogènes" à ces populations par rapport aux technos qui continueront d'être développées par ceux qu'ils considèrent comme "infidèles"

-      une dépendance croissante à l'égard de ces technos étrangères pour tout ce qui est vital (je pense particulièrement au traitement de l'eau, une ressource spécifiquement rare dans les pays travaillés par cet islamisme …)

-      et plus important sans doute, un retard qui ira s'accroissant en matière de technos d'armement ou de cyber-attaque [5]

Et les palliatifs à cet état de fait dureront ce que durera le pétrole en terre d'Islam, puisque l'argent qui a permis aux éléments "avancés" de cet islamisme d'acquérir une partie de ces technos est essentiellement l'argent des pétromonarchies, lesquelles ont été instrumentales dans l'émergence et la résistible ascension de cet islamisme radical.

Au profit de quels peuples "mécréants" se fera cet effondrement des populations ayant suivi les préceptes de l'islamisme radical?


Deux hypothèses selon que l’on considère réaliste ou non que l'occident puisse être, encore une fois à long terme, le principal bénéficiaire de cette lente évolution des peuples ayant embrassé cet islamisme radical.

Force est de constater qu’il est peu réaliste de penser que l’occident puisse tirer son épingle du jeu car les populations concernées (en particulier européennes [6]) se détournent peu à peu des sciences au profit des "théories du complot" véhiculées par un contenu Internet de moins en moins maîtrisé [7].

Parmi ces théories le créationnisme tient une place à part. En dénonçant comme "complot contre la religion" les thèses de Darwin sur l'Evolution qui remet en cause la Création telle que racontée dans la Bible, cette théorie commence à faire de réels ravages sur la pensée contemporaine du monde anglo-saxons [8].

Restent donc certains pays émergents, ou récemment "émergés": parmi ces pays quels sont les mieux placés pour profiter à long terme de cette nouvelle donne de civilisation?

La chine en premier lieu:


Elle est déjà avantagée par son élevage porcin plusieurs fois millénaire [9]. Si cela s’avère nécessaire, elle n’aura aucune difficulté culturelle à se débarrasser de l’élevage ovin ou à le conserver à un niveau marginal compatible avec son développement.

Concernant son ouverture aux sciences, la Chine embrasse, depuis la révolution de Deng Xiaoping des années 80, un développement économique basé sur la recherche scientifique et la technologie [10]. On a vu comment en l’espace de deux décennies ce pari a permis à la Chine de se hisser au 2ème rang mondial de l’économie, avec pour corollaire la sortie de pauvreté de plusieurs centaines de millions de chinois…

Ne pas sous-estimer toutefois les obstacles qui pourraient compromettre cet avenir:

Ces obstacles seront (peut être) et d’abord culturels, le Confucianisme renaissant n'encourageant pas l'esprit d'initiative : selon cette doctrine de vie, il faut attendre que les "Maîtres" disparaissent pour que les "élèves" puissent donner toute leur mesure. A contrario, il faut bien reconnaître que le Confucianisme n’a pas empêché, jusqu’ici, la Chine d’atteindre un niveau scientifique et technique tout à fait respectable!

Plus sérieux sans doute, le modèle de gouvernance chinoise pose problème quant à sa pérennité face aux difficultés inhérentes à ce modèle:

-         il y a une aspiration inévitable à la liberté politique de la classe moyenne montante, aspiration qui s’est exprimée une première fois lors des événements de Tian An-Men an 1989 : la répression gouvernementale de l’époque ne sera peut être pas possible  à exercer une seconde fois

-         on ne peut écarter un possible écroulement écologique de l'économie chinoise du fait d'autres facteurs que ceux imputables à l’élevage ovin : pollution atmosphérique, érosion prématurée des sols, etc…a contrario, l’attitude exemplaire de la Chine lors de la récente COP21 [11] montre que les gouvernants chinois sont à tout le moins conscients de ce danger

Espoir N°2: l'Inde:


L’Inde possède potentiellement l'avantage du nombre étant appelée à dépasser la Chine en termes démographiques [12] à l'horizon 2022. En effet, cette dernière a choisi de maîtriser sa croissance démographique, et même si elle a commencé de réviser sa politique de l’enfant unique [13] les conséquences de cette politique se feront longtemps ressentir, en particulier sous la forme interrogative : "les chinois seront-ils vieux avant d'être riches?"

L'Inde, tout autant que la Chine, est animée d'une grande foi dans les progrès sociétaux que peuvent induire science et technologie, cette foi étant plus "grassroot" qu'elle ne l'est en Chine [14]. Cette foi ne peut que la tirer vers le haut au travers de son indéniable système démocratique, un peu "bordèlique" certes, mais combien vivant!

Là encore des obstacles spécifiques pourraient entraver l'Inde dans ce mouvement:

Ces entraves sont là encore de nature culturelle: le système des Castes continue d'être un frein puissant à la croissance d'une société du "savoir pour tous", puisque dans ce système le savoir doit être réservé à la caste des Brahmanes, par construction une fraction limitée de la population indienne.

Plus anecdotique sans doute, les croyances antiéconomiques telles que celle des "vaches sacrées", croyance qui prive la quasi-totalité de la population d'une source de protéines par ailleurs abondante [15] alors que la menace alimentaire pour ce quasi-continent viendrait plutôt des options végétariennes/végétaliennes adoptées par une fraction importante de cette même population [16].

En conclusion:


Je pense avoir montré que l'espèce humaine n'a pas à craindre, sur le long terme, la montée actuelle de l'islamisme radical.

A court terme, et dans l'inévitable confrontation qui se prépare, l'Occident s’il veut survivre, aura intérêt à se rapprocher des deux "émergés" les plus à même de faire pièce à cet islamisme, que sont la Chine et l'Inde.

Et tout le reste n’est que littérature.

Notes et références


[1] Cf "La science voilée", Faouzia Farida Charfi, (Odile Jacob)
[2] Polio, tuberculose, rage… voire peut être variole considérée comme éteinte par UN/WHO
[3] Mais cf. l’attaque du 13 janvier 2016 contre un Centre antipolio de Quetta, Pakistan, qui porte à près de 100 morts les attaques semblables menées dans ce pays depuis 2012
[4] Garder à l'esprit l'image de ces chèvres qui grimpent sur les arbres pour en manger les feuilles lorsqu'elles ont fini de désertifier leurs steppes méditerranéennes
[5] Sur ces deux points, noter l'incurie de nos gouvernements occidentaux qui ont eu recours à la vente "tous azimuts" de ces technos, cette incurie ayant conduit aux spectaculaires revers que l'on sait en matière de terrorisme
[6] L'Europe ventre mou de l'occident pour reprendre le propos d'un idéologue de cet islamisme radical
[7] Cf. "La démocratie des crédules", Gerald Bronner (PUF) sur «l’effet boule de neige » de ces théories: le "complot" encourage à se méfier du discours scientifique entraînant l'abandon de l'esprit critique à l'égard du discours du complot, ce qui encourage etc…
[8] Cf l'émission sur France Culture du 4 février 2016 consacrée à ce sujet
[9] Selon la Fao, la Chine demeure le 1er pays en termes de production et de consommation de porc
[10] Le "Programme 863" décidé en mars 1986: création depuis de plus de 700 centres de R&D, et 59% des étudiants arrivant en études sup de sciences ou ingénierie (Cf. "Un empire très Céleste", I.Soubes-Verger, & D.Borel, (Dunod)
[11] Cf. les Intended Nationally Determined Contributions (INDC) de la Chine sur le site http://climateactiontracker.org/  
[12] Cf le site www.populationdata.net
[13] Conduite de 1979 à 2015; la politique est à présent celle du maximum de 2 enfants par couple
[14] En recherche Spatiale et tandis que la Chine mettait  la priorité sur le développement des lanceurs, l'Inde a privilégié les applications contribuant au développement durable (Cf. "Un empire…", opus cité)
[15] L'Inde demeure le 1er pays exportateur de viande bovine devant le Brésil

[16] Le respect d'un régime suffisamment diversifié pour éviter les carences (protéines, vitamines) est une des contraintes de ces options 
___________________________________

Snippets


Les droits humains

Voilà une expression qui fait florès dans la bouche des journaleux toujours prompts à dénoncer les atteintes aux Droits de l'Homme…sans réaliser qu'ils ne font que manipuler un anglicisme "Human Rights", lequel est la traduction correcte en anglais de ces susdits Droits qu'ils pensent peut être honorer de cette manière…
La classe politique n'est pas en reste puisqu'une de ses égéries réputée pour sa parfaite méconnaissance de la langue de Shakespeare s'est aventurée à prétendre que ces prétendus "droits humains" recouvraient un autre concept que celui stricto sensu de "Droits de l'Homme". On l'imagine alors traduisant sans sourciller cette dernière locution par "Rights of the Man" devant ses auditeurs anglo-saxons interloqués. Il est vrai que cette égérie n'en est plus à une jargonitude près!

Madame l'auteure

Les post-féministes toujours à l'affut du ridicule qui décidément ne tue plus, ont entrepris de féminiser tous les substantifs de notre langue qui pourraient de près ou de loin évoquer les derniers stéréotypes érigés comme autant de barrières entre les sexes. On assiste donc à la naissance de savoureuses expressions comme auteure, chercheure, sapeuse-pompière…
On voit par là leur profonde méconnaissance de la langue française laquelle fait pourtant une claire distinction entre l'adjectif, lequel s'accorde avec le genre de l'objet auquel il se rapporte et la fonction laquelle ne s'accorde pas.
Et comme le faisait remarquer en substance Philippe Meyer avec sa malice habituelle:
"Durant mon service militaire, on me donnait du 'Monsieur la sentinelle' sans que j'y vois là une quelconque atteinte à ma masculinité…"

Sauver la planète…

…tel était l’objectif proclamé de la COP21 face au réchauffement climatique imputé aux activités humaines génératrices de gaz à effet de serre.
Mais ne s’agirait il pas plutôt de sauver l’espèce humaine de son autodestruction? Car enfin, la planète a connu bien d’autres catastrophes durant les quelques 4 milliards d’années de son existence, lesquelles ont à chaque fois entraîné l’extinction  brutale et massive de longues lignées d’espèces vivantes, sans que cela ne remette en cause sa propre existence. Et l’on peut gager qu’il en sera de même du réchauffement climatique qui nous incite à vouloir sauver de leur extinction un nouveau cortège d’espèces vivantes dont l’espèce humaine n’est qu’un représentant parmi d’autres.
Mais au regard des multiples destructions qu’elle a fait subir à d’autres espèces et à elle-même, l’espèce humaine mérite t’elle vraiment d’être sauvée ?

La Nième Révolution Industrielle

A en croire certains journaleux, nous sommes menacés – après la 1ère révolution industrielle, celle de la machine à vapeur, et la seconde celle de l’électricité – d’une 3ème révolution que serait cette fois la Révolution Numérique…
Pardon, répliquent les participants du dernier World Economic Forum de Davos: nous en sommes à la 4ème, celle du Big Data et de l'intelligence artificielle!
On voit par là que ces braves gens n'ont pas compris ce qui distingue les deux prétendues 'premières' révolutions – caractérisées par la maîtrise de l'énergie quelle qu'en soit la forme (vapeur, électricité, pétrole…) – des prétendues suivantes, représentatives de la maîtrise de l'information quelle qu'en soit le vecteur (le robot, le PC, l'Internet, l'ADN…)
Sous ce dernier angle, nous n'en sommes ainsi qu'à la seconde Révolution – post-industrielle à vrai dire – qui a commencé dès les années 50 avec l'apparition puis la banalisation des différents vecteurs numériques, facteurs, comme auparavant de gains de productivité, mais aussi destructeurs des emplois dédiés au traitement humain de l'information.

Drones à gogo

L'épisode du drone évité de justesse par un Airbus d'AirFrance lors de son approche d'atterrissage me conduit à remémorer le propos d'un individu qui, se réclamant de Green Pisse, n'avait pas manqué de servir sa soupe anti-nucléaire au cours d'une émission de C dans l'air consacrée à l'actualité du survol des centrales nucléaires par un nombre inquiétant de drones non identifiés.
Interrogé sur les solutions à entrevoir dans ce dernier cas, cet individu n'avait pas hésité à dire que "la meilleure solution serait [tout simplement] de fermer les centrales" (sic)…
Gageons que s'il était à nouveau interrogé sur les mesures à prendre face à ce qui aurait pu être un accident aéronautique majeur, il n'hésiterait pas à dire qu'il conviendrait de fermer l'aéroport de Roissy!

Le nucléaire encore

L'Internationale de l'écolo-gauchisme se déchaine donc contre la politique nucléaire de la France. Car enfin, qui pourrait croire que sont sans rapport aucun, la sortie d'un ministre Allemand contre Fessenheim, le dépôt de plainte d'une maire Suisse contre Bugey et la fronde verbale des écolo-gauchistes récemment intégrés à l'équipe gouvernementale? Pourtant, l'un des intérêts de la récente COP21, c'est d'avoir recentré le débat sur les gaz à effet de serre, premiers contributeurs potentiels du réchauffement climatique. Et dans cette perspective le nucléaire, qui n'émet aucun de ces gaz, apparaît bien comme une des composantes énergétiques de la lutte à mener contre ce réchauffement.
Mais les gauchistes de tous poils, en deuil de l'idéologie marxo-léniniste ont trouvé dans l'anti-nucléaire une nouvelle idéologie à même d'endoctriner les masses au moyen d'un argument simpliste: la peur d'un éventuel accident de type Tchernobyl ou Fukushima. (à suivre)

______________________________

Guignol's Band

Les guignols de l'info sont morts…vive le Guignol's Band!


A l'occasion de la COP21, Ségo-la-démago a confirmé son ignorance de la langue de Shakespeare lorsqu'elle a crû bon de féliciter Barak Obama pour son engagement (sic) en faveur du climat…Bien sûr, elle pensait le féliciter pour son commitment au lieu de quoi elle l'a complimenté pour des fiançailles que le Président US pensait relever d'un passé très antérieur, étant marié avec Michelle depuis 1992!

Au secours! L'Agité-du-meuble revient! Conférer le bouquin qu'il vient de sortir, titré en toute modestie "L'alternative Arnaud Montebourg". Première étape de ses intentions: participer aux Primaires de la Gôche qu'il n'envisage pas ne pas pouvoir se tenir, sauf à procéder à des "recours en justice" (sic) contre le Parti Sectaire qui aurait l'outrecuidance de l'entraver ainsi dans son retour aux affaires…

L'InéFaFable toujours pénétré de sa capacité à résoudre l'ensemble des problèmes de l'Univers, ne caressait pas moins, en quittant le gouvernement, que l'espoir de cumuler sa nouvelle fonction de Président du Conseil Constitutionnel avec celle de Président de la COP21 tout juste forclose. C'était sans compter sur la pugnacité vacharde de Ségo-la-démago pour faire valoir sa préemption du titre auprès de Normal-1er !

Lequel Normal-1er ne remerciera jamais assez son prédécesseur à l'Elysée d'avoir fait modifier la Constitution pour autoriser le Président à s'exprimer devant les parlementaires. Pourtant sans ce codicille de 2008 qu'il avait qualifié à l'époque de "texte hémiplégique", il n'aurait pu se voir ovationné par ces mêmes parlementaires après les attentats du 13 novembre…

On ne connaissait pas l'Amère-de-Lille comme spécialiste du billard à bande multiple. Mais, à y bien regarder, et malgré ses invectives tonitruantes à l'égard de Normal-1er, c'est bien à Manuel Tango qu'elle a décidé de s'en prendre en le forçant, soit à retirer son projet de loi Elle-Connerie, soit à en édulcorer les effets et par là démontrer à la Gôche Extrême qu'il (Manuel) n'est pas l'homme de la situation pour prendre en mains le Parti Sectaire après 2017.


_________________________________